La plupart des abbesses d'Étival appartiennent aux premières familles nobles de la province du Maine (Beaumont, Brienne, Sillé, Bouillé, Laval, du Bellay, Cossé, Courtalvert, etc…). Trente et une abbesses se succèdent à la tête de la maison des bénédictines, jusqu'en 1790. Parmi elles :
- 1109 Godehilde, 1ere abbesse d'Étival, auparavant à l'abbaye du Ronceray d'Angers ; elle est la sœur de Raoul de Beaumont, le fondateur de l'abbaye.
- 1463-1476 Marguerite de Bouillé, le 11 juin 1462 : procès porté au parlement de Paris après la mort de Jeanne de la Motte, abbesse d’Etival, entre Jeanne Bourelle, abbesse légalement élue et Marguerite de Bouillé, qui, soutenue par un certain nombre de religieuses, lui dispute et conteste la gouvernance. Le 31 mai 1462, environ 120 hommes et partisans de Marguerite de Bouillé qui veulent l'installer de force à l'abbaye, pillent, volent, incendient biens et bâtiments, mutilant plusieurs hommes et serviteurs de l'abbaye.
- 1477-1513 Jeanne de Laval (1449-1513) créatrice d'un nouvel étang près de l'abbaye. Probablement à l'initiative de la reconstruction du chœur abbatial.
- 1627-1660 Claire Nau, réformatrice. Elle introduit la réforme en 1636 mais rencontre une vive résistance auprès des religieuses ; l'accord se réalise sur un programme plus « raisonnable » en 1650. Elle fut moquée par Scarron dans le Roman comique (2nde partie, chap. XVI). Probablement à l'initiative de la restauration des bâtiments conventuels. Elle crée les Forges d'Étival (1651)
- 1726 Marie-Anne Charlotte de Rabodange (Démissionne en 1768; † mars 1776 à Paris, chez les religieuses du Précieux Sang, où elle s'était retirée)[]
- 1773 Madeleine de Bernart de Courmesnil, élève et amie de Madame de Rabodange. Présente en 1790; dernière abbesse d'Etival.