Chemiré-en-Charnie est au cœur du massif forestier de la Charnie qui, à l'origine, s'étirait sur une distance de 30 kilomètres, entre Montsurs et Tennie. Il est aujourd'hui divisé en 2 forêts voisines la Grande et la Petite Charnie.
La Petite Charnie est domaniale, il est possible de s'y promener en toute liberté. Partant de Chemiré en Charnie, vous pourrez parcourir la crête de La Vache Noire qui abrita un camp de Chouans.
La Grande Charnie appartient à des propriétaires privés. Toutefois, on peut emprunter les chemins communaux qui la traversent ou suivre les sentiers balisés du côté de Torcé Viviers, Sainte Suzanne ou Saint Denis d'Orques.
Le randonneur, qu'il soit à pied, à cheval ou à vélo, ne sera pas déçu. Le territoire est accidenté, avec des affleurements de grès durs dont l'un culmine, au dessus de Viviers, à 290 m. Le massif est aussi un petit « château d'eau » pourvu de nombreuses sources et ruisseaux qui alimentent les étangs dont ceux d'Etival.
Les nombreux atouts de la forêt ne lui ont pas toujours été profitables car, du seizième au dix neuvième siècle, elle a été surexploitée afin d'alimenter en bois les forges installées à sa périphérie La forge de Chemiré, créée en 1497, fut l'une des plus importantes. Elle fut en activité jusqu'en 1875. Au dix neuvième et début du vingtième siècle, la forêt est dévastée. Sur les cartes postales de l'époque, on découvre les crêtes et les roches dénudées. La forêt ressemble alors plus à un taillis qu'à une futaie.
Depuis, elle a été reboisée. Elle a maintenant fière allure et l'on peut y observer (hors jours de chasse) les chevreuils, renards et sangliers ainsi que les canards et autres échassiers nombreux à fréquenter les étangs disséminés dans le massif forestier.