Les étangs, les prairies, les chemins et la forêt qui environnent la chapelle en font un site naturel et historique d’exception.
La chapelle d’Étival
Le croisillon nord du transept, communément appelé la chapelle, est le seul vestige de l’église abbatiale construite pour les religieuses au début du XIIe siècle. Il s’agit d’un édifice typique de l’architecture romane appliquée aux abbayes et aux églises dans Le Maine féodal.
La chapelle est jouxtée d’une absidiole. Des traces d’arrachements sur le mur rappellent la jonction avec le choeur et la nef.
Le bâtiment est aussi remarquable par la qualité des vestiges architecturaux et ornementaux qui s’y déploient : alternance d’arcatures en pierre blanche et roussard, moulures, volutes et liens entrelacés qui ornent colonnes et chapiteaux, fresque et vestiges de peintures murales aux motifs géométriques et figuratifs.
Elle est inscrite au titre des monuments historiques depuis 1973.
Parmi les éléments du mobilier :
Fragment de la dalle funéraire de Jeanne de Laval, abbesse d’Étival de 1477 à 1513 (ISMH 1989) .
Retable de 1780 composé de doubles consoles et de chapiteaux sur pilastres unis, signé Lebrun (ISMH 1989).
Un petit autel particulier, très rare, de même époque que le retable.
Un Christ en croix des XVIe-XVIIIe siècles, récemment restauré (ISMH 1989)
La statuaire
La chapelle renferme un ensemble de statues en terre cuite du XVIIe siècle :
- Vierge à l'Enfant
- Statue de saint Benoît tenant un livre à la main
- Une seconde statue de saint Benoît recouvert d'une chasuble blanche
- Statue de saint Etienne
Le hameau d’Étival
Adossé à la forêt de Charnie, situé au carrefour de 2 vallons parcourus par des ruisseaux et pourvus de nombreuses sources, ce site fut choisi au XIIème siècle pour l'édification de l’abbaye, à l'origine du développement de la paroisse d'Étival. Une unique rue qui longeait l’enceinte nord du monastère jusqu’à l’église constituait alors l’essentiel du bourg.
Après la révolution, à partir de 1792, l 'abbaye et son patrimoine foncier sont acquis par différents propriétaires qui vont démolir l'édifice.
La commune d'Étival est rattachée à Chemiré en 1809.
Au début du XXème siècle, Marie BROSSARD tient une auberge à Étival. Elle décide d'élever en grand nombre des oies. Les volatiles seront même expédiés, via la gare de Chemiré, jusqu'en Angleterre. Elle contribuera à maintenir des emplois et une activité à Étival jusque dans les années 1930.
Subsistent de ce riche passé, outre la « Chapelle », les restes des murs d 'enceinte du domaine de l'abbaye et quelques maisons chargées d'histoire.